Il a fait couler beaucoup d’encre. Fascine, intrigue, alimente les fantasmes comme les complexes.
On l’appelle le « Point G ». Un nom presque magique pour désigner ce qui serait une zone du vagin capable de déclencher, seule, des orgasmes puissants. Mais que dit réellement la science ? Existe-t-il un endroit précis, une sorte d’interrupteur du plaisir ?
Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que ce fameux « point » est en réalité une zone érogène, ressentie par certaines personnes à environ 2 à 4 centimètres de l’entrée du vagin, sur la paroi antérieure (vers le pubis). Une surface légèrement plus rugueuse, parfois sensible, parfois non.
Une zone, pas un bouton.
Et surtout : pas un gage d’orgasme.
Depuis les années 2000, plusieurs études en imagerie et dissection anatomique ont tenté de localiser ce point. Aucune structure anatomique clairement distincte n’a été identifiée.
Ce que l’on ressent ici, c’est probablement l’activation indirecte d’un organe bien plus vaste : le clitoris.
Longtemps réduit à son gland visible, le clitoris s’étend en réalité bien au-delà. Il comporte :
Ce que l’on appelle parfois “orgasme vaginal” correspond souvent à une stimulation interne… du clitoris, via ses racines ou bulbes. Ce n’est pas moins réel. Mais c’est une erreur de cartographie : on croit que le plaisir vient du vagin, alors qu’il émane du clitoris.
Certaines personnes disent ressentir du plaisir en stimulant cette zone. D’autres non. Et c’est ok.
Le plaisir ne suit pas une carte universelle. Il dépend de l’histoire, du relâchement, du lien à soi, parfois de la répétition.
Mais dans tous les cas, il est essentiel de rappeler que :
Il est difficile de parler de la “zone G” sans évoquer le squirting et l’éjaculation féminine, souvent confondus.
Le “squirt” désigne une expulsion soudaine de liquide par l’urètre, pendant une excitation intense. Ce liquide provient en majorité de la vessie, même s’il est souvent clair et inodore.
Certaines personnes le vivent, d’autres non. Cela ne dit rien de leur capacité à jouir, à se connecter, à aimer.
Elle est plus discrète : quelques gouttes d’un fluide plus épais, sécrété par les glandes de Skene (souvent comparées à une prostate féminine). Ce liquide est libéré par l’urètre, parfois pendant l’orgasme, mais pas toujours.
L’un et l’autre ne sont ni des objectifs, ni des preuves d’intensité. Ce sont des manifestations possibles, mais non systématiques du plaisir sexuel.
Le plaisir sexuel n’est pas un sprint vers l’orgasme, ni une chasse au trésor anatomique.
C’est un chemin sensoriel, parfois imprévisible, souvent subtil, toujours personnel.
Il est temps de sortir des dogmes : le plaisir féminin ne se mesure ni à un lieu précis, ni à un résultat.
Certaines ressentent une zone G, d’autres pas. Certaines squirttent, d’autres non. Toutes sont normales.
Ce qui importe, c’est de retrouver la liberté d’explorer son intimité avec curiosité, douceur, sans pression.
Et parfois, d’être accompagnée pour dénouer ce qui entrave l’accès au plaisir ou à l’orgasme.
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