Sexothérapeute Lyon et en ligne

Laurie RB -Thérapeute de l’intime

« Au-delà de la sexualité, un accompagnement global

du corps, des émotions et des relations. »

« Le désir, on le croit évident, spontané, linéaire…

Mais dans la réalité des corps, des cœurs, il est souvent bien plus complexe. »

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J’ai eu envie d’écrire cet article parce que le désir revient très souvent dans les séances. Il intrigue, il inquiète parfois. Il se fait attendre, il se perd, ou il déborde.

Il n’est ni mécanique ni logique. Il a ses humeurs, ses silences, ses retours inattendus.

Dessin minimaliste de deux corps enlacés, évoquant la tendresse, l’intimité et le lien.

✨ Le désir n’est pas une obligation. C’est une invitation.

Dans un monde où la performance est valorisée, le désir devient parfois un devoir. On se demande alors : « Pourquoi je ne ressens plus rien ? Pourquoi je n’ai plus envie ? »

Pourtant, le désir ne se commande pas. Il se tisse dans l’invisible, dans les sensations et dans le lien à soi. En réalité, il se reçoit plutôt qu’il ne s’impose.

✨ Parfois, le corps dit « non » plus fort que la tête.

Le corps sait quand il a besoin de sécurité, de lenteur ou d’espace. Il ne triche pas. Ce « non » que l’on redoute souvent devient alors un point de départ. C’est le début d’un dialogue avec soi, et non une fin en soi.

Et si le désir ne se cherchait pas, mais se rencontrait ?

Le désir n’a pas besoin d’être productif, constant ou conforme à une norme. Il peut être diffus, timide ou changeant. Parfois, il se cache dans une caresse, un regard ou une sensation fugace. Il peut aussi s’endormir, ce qui n’est pas une faute. Heureusement, il a la capacité de renaître autrement, ailleurs, dans un rapport au corps et à soi différent.

Pistes à explorer…

1. Prendre le temps : ralentir pour mieux ressentir (Slow life & Slow sex)

Le désir ne surgit pas dans le stress, la charge mentale ou le multitâche ; en effet, il a besoin d’espace pour s’exprimer pleinement.
C’est pourquoi ralentir son quotidien, faire une chose à la fois et s’offrir du silence peuvent constituer une base solide pour réhabiter son corps.
De plus, le slow sex propose de remplacer la performance par la présence. Il invite à ralentir les gestes, à étirer les moments et à laisser le plaisir s’installer sans pression.

Outils simples :

  • Se masser ou se faire masser sans chercher à « exciter », mais simplement pour ressentir.

  • S’allonger dix minutes sans distraction, à l’écoute de ce qui se passe dans le bassin, sans attente.

  • Pratiquer la caresse exploratoire : poser la main immobile, puis observer ce qui émerge au contact.

2. Laisser les fantasmes venir… sans les contrôler

Les fantasmes ressemblent à des rêves éveillés : parfois déroutants, flous ou très clairs.
Ils ne sont pas destinés à tous être réalisés, mais ils révèlent nos paysages intérieurs.
Accueillir ces images sans honte ni analyse immédiate ouvre un espace de désir plus libre et personnel.

Outils simples :

  • Tenir un carnet du désir : y noter images, mots, sensations même absurdes.

  • Se poser la question : qu’est-ce qui a réveillé un frisson, une envie ou un trouble ces derniers jours ?

3. Communiquer autour de l’abstinence (choisie ou subie)

Ne pas ressentir de désir ne signifie ni être « anormal.e », ni être « cassé.e ».
L’abstinence peut être un choix de soin, de recentrage ou un état temporaire.
En parler avec son ou sa partenaire, sans justification, mais en partageant ses ressentis, désamorce souvent tensions et culpabilités.

Outils simples :

  • Exprimer ce qui se vit dans le corps plutôt que ce qui « ne va pas » :
    « En ce moment, j’ai besoin de lenteur et de recentrage… Je n’ai pas envie, ce n’est pas contre toi. »

  • Proposer d’autres formes de lien : se prendre dans les bras, se masser, rire ensemble, dormir collé·e·s.

4. Revenir au corps autrement que par la sexualité

Parfois, le désir s’endort parce que le corps est vécu comme un outil, un champ de tension ou un lieu de déconnexion.
Y revenir en douceur, par le plaisir non sexuel, ouvre une porte précieuse vers soi.

Outils simples :

  • Danser seule, juste pour soi.

  • Marcher lentement en nature, en prêtant attention aux sensations des pieds, au vent et aux textures environnantes.

  • Prendre un bain ou une douche en pleine conscience : sentir la température, le contact de l’eau et le poids du corps.

Petit mot de la fin

Le désir ne se force pas, il se réinvente, se respecte, et se cultive avec douceur. Si tu souhaites déposer ce qui vit en toi, explorer ces pistes ou simplement parler de ton intimité sans jugement, je t’invite à prendre rendez-vous avec moi.

Créons ensemble un espace où le désir peut doucement retrouver sa place, à ton rythme. Tu peux prendre rendez-vous pour en parler, à ton rythme.

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